Allergie alimentaire à l'école

06.09.2008

C'est la rentrée !!!
Et les mamans d'enfants allergiques commencent à s'arracher les cheveux !
Le parcours du combattant, faire admettre leur chérubin à la cantine, ou préparer les panier-repas, les goûters....la panique des directeurs d'école devant le risque d'allergie!
le PAI, plan d'acceuil individualisé n'est pas encore dans les habitudes en Polynésie;
J'ai vu cette semaine, la maman d'un petit garçon multi-allergique , qui arrivait de France pour la première fois sur le sur fénua. Le directeur de l'établissement n'avait jamais entendu parler d'un PAI! La maman rassurée par la mise en place du PAI, sait que la trousse d'urgence de son fils sera en bonne place à l'école.

Ailleurs, une autre maman qui faisait depuis des années une éviction de la cacahuète, de tous les fruits à coques, des lentilles et des petits pois à son petit de 6 ans, venait me voir pour établir un PAI, judicieusement conseillée par le Médecin scolaire. Le bilan allergologique a permis de déterminer que les allergies aux fruits à coque et de l'arachide avait guéri et que ne persistait que la sensibilité aux petits pois. L'enfant, ravi pourra manger du la pâte chocolatée aux noisettes !
Cela démontre qu'il est indispensable de faire le suivi des allergies alimentaires, et faire le point à chaque rentrée scolaire.
Conseils pour établir un PAI

avant la rentrée, faire avec l’allergologue le bilan des santé de votre enfant et de ses besoins Pas d’éviction alimentaire sans preuve médicale récente, objective et rigoureuse
amorcer le plus tôt possible les prises de contact avec les différents intervenants du PAI dès l’inscription, en mai au plus tard, prévenir le directeur d’école, solliciter un rendez-vous avec le médecin de l’Education nationale, se renseigner auprès des services municipaux des possibilités d’accueil en restauration scolaire, garderie et/ou centre de loisirs
la veille de la rentrée (jour de pré-rentrée des enseignants), rencontrer le maître ou la maîtresse (en collège, le CPE) et les personnes au contact de l’enfant à la cantine pour rappeler les besoins spécifiques de l’enfant, répondre aux questions, déposer éventuellement les effets spécifiques de l’enfant prévus dans le PAI (trousse de soin, gâteaux, pâte à modeler appropriée…)
toujours favoriser le dialogue et la concertation : aux attentes et inquiétudes des parents répondent les craintes et contraintes légitimes des personnels éducatifs. Certaines question surviennent en cours d’année, des solutions aussi se mettent en place au fur et à mesure que s’établit une relation de confiance entre les adultes et l’enfant
ne pas confondre école et lieu de soins, du fait de la non formation des personnels enseignants ou communaux et des contraintes du groupe. Les soins doivent se limiter aux seules urgences et ne sont donnés que dans l’attente de la prise en charge par les services de secours seuls compétents
éviter les dispenses d’activité, s’efforcer de proposer des aménagements qui permettent à l’enfant de partager le temps collectif
apprendre à l’enfant bien avant sa scolarisation à gérer lui-même son risque allergique et les contraintes de son régime lorsqu’il est au milieu d’autres enfants
ne pas avoir peur des différences avec les autres, aider l’enfant à les formuler, à les expliquer et les accepter en valorisant ce qu’il vit avec ses camarades…les frustrations sont par ailleurs souvent davantage ressentis par les parents que par l’enfant
faire confiance aux personnes qui accueillent l’enfant, en renonçant à vouloir tout maîtriser en notre absence…mais savoir être présent lorsque ces personnes ont besoin de nous (pour une sortie par exemple…)
en cas de difficulté, pour le bien de l’enfant, éviter l’affrontement, privilégier toujours la négociation et l’information, éventuellement faire intervenir le médecin traitant, ou demander la médiation d’une association

d'après le Dr Etienne Bidat 60 bd Emile Augier 75116 Paris