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site de prévention et d'information sur les allergies

ALLERGIE AUX PENICILLINES

Allergie aux pénicillines : faut-il contre-indiquer ces antibiotiques à vie ?

Certainement pas !!!

Les carnets de santé et les dossiers médicaux sont remplis de mentions « allergique à la pénicilline », écrites et soulignées en rouge, et parfois sur toutes les pages. Sans qu’aucun diagnostic de certitude ne vienne confirmer cela !!!

Il est vrai que le diagnostic n’est pas si simple et que dans le doute …s’abstenir !

La plupart du temps, il s’agit des aminopénicillines dont le chef de file est l’AMOXICILLINE ;

Le problème, c’est qu’en raison des allergies croisées dues au noyau chimique identique on élargie l’éviction, à savoir la contre-indication à l’ensemble du groupe des Bêta lactamines, qui comporte en plus des pénicillines, les céphalosporines ( 1 ère, 2ème et 3 ème  génération).

Or les antibiotiques de ce groupe sont extrêmement utiles et efficaces dans de nombreuses maladies infectieuses et en général bien supportés. On est donc contraint chez le patient étiqueté « allergique à la péni » de recourir à des alternatives thérapeutiques pas toujours judicieuses et terme d’efficacité et de tolérance.


L’allergie à la pénicilline est rapportée avec une fréquence pouvant aller jusqu’à 8 % des administrations, 80 % à 85 % des sujets ayant une histoire d’allergie à la pénicilline peuvent bénéficier à nouveau de ce traitement sans aucune réaction clinique.

 

Une patiente a priori allergique à l’amoxicilline, me rapportait il ya peu que son médecin lui avait proposé de réessayer une pénicilline chez elle…

Il est évident que ceci est  extrêmement dangereux, et les réintroductions à domicile risquent parfois de se terminer à l’Hôpital avec l’aide du  « SAMU » …

N’oublions pas, en effet que pour  les 15–20 % des patients restants, qu’il existe un risque de développer des réactions sévères qui peuvent mettre en jeu le pronostic vital.

 

Ces patients peuvent être identifiés par des tests cutanés avec des dérivés de la pénicilline à des concentrations optimales et selon un protocole précis de façon à obtenir la meilleure efficacité et la plus grande innocuité possible.

Ces tests sont réalisés par un allergologue expérimenté et habitué à ce type d’exploration.

 

Selon le type de manifestations on réalise :

Des prick-tests et des IDR : ces tests cutanés sont positifs chez environ 25 % des patients qui

rapportent une histoire de réaction immédiate à la pénicilline.

 

Des patchs tests : tests cutanés à lecture immédiate ou retardée permettent de poser un diagnostic d’allergie retardée aux bêtalactamines chez 5 à 45%

Lorsque les tests cutanés sont positifs à la pénicilline, un test de provocation n’est pas recommandé.

En revanche, en cas de négativité, un test de provocation est nécessaire mais peut s’accompagner de réactions cliniques immédiates parfois sévères dans 3 % à 10 % des cas. Ils doivent donc être réalisés en milieu sécurisé (hôpital ou Clinique)

 

Dr SEBATIGITA

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