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L’ASTHME DU NOURRISSON
L’asthme du nourrisson est particulièrement fréquent et sous estimé.
Les principaux problèmes sont liés au diagnostic, souvent posé tardivement et au pronostic difficile à mesurer. Le problème du diagnostic a longtemps été et est encore rendu difficile par la définition même de l’asthme du nourrisson.
Plusieurs dénominations sont encore utilisées, souvenir sans doute d’une époque où les connaissances en la matière étaient imparfaites, et surtout les médecins hésitaient à « étiqueter » asthme des manifestations au pronostic inquiétant pour les parents.
Principales dénominations de l’asthme
Ø bronchite asthmatiforme bronchite asthmatiques
Ø Asthmatoid bronchitis wheezy bronchitis
Ø bronchite dyspnéisante avec sibilances (BDS)
Ø bronchiolites récidivantes
Ø bronchite dyspnéisante récidivante avec sibilances (BDRS)
Ø toux équivalent d 'asthme -
Ø happy wheezer
Ø Syndrome asthmatique
Ø Syndrome expiratoire récidivant
Toutes ces dénominations ne sont en fait que des aspects de l’asthme, qui malheureusement ajoutent à la confusion.
La DEFINITION qu’il faut retenir : « tout nourrisson ayant eu, au moins, 3 épisodes de dyspnée (essoufflement) sifflante avant l’âge de 2 ans »
Devant un bébé siffleur :Les questions qu’il faut se poser
. Est-ce de l’asthme ?
. Quel est leur devenir?
. Quels sont les facteurs impliqués ?
Problèmes thérapeutiques: Qui soigner ? Quand? Comment?
FACTEURS IMPLIQUES - FACTEURS DE RISQUES
◊Facteurs génétiques
1 nourrisson sur 3 né de parents atopiques présentera des tests cutanés positifs aux allergènes alimentaires et respiratoires
“Le risque allergique ”:
*si aucun membre de la famille n’est atteint = population générale (15% à 20%) d’allergie prouvée,
*si un parent est atteint = 33%-48%
*si 2 parents atteints = à 50%-60%
◊L'exposition aux allergènes
Ø Il existe un lien entre sensibilisation et exposition aux allergènes domestiques chez le nourrisson
Ø Acariens, blattes, poils de chats, de chien, Alternaria…
Ø Allergènes alimentaires (Trophallergènes): œuf, poissons, lait, arachide
◊LE TABAGISME PASSIF
Ø Exposition à la fumée d’au moins 3 cigarettes/j
Ø Pendant la grossesse: altération de la fonction respiratoire, asthme précose.
Ø Favorise la survenue des infections respiratoires et ORL
◊Rôle des virus
Principal facteurs déclenchant à cet âge
- Les virus induisent une inflammation pulmonaire
- Deux virus ont une place essentielle:
- Le virus respiratoire syncytial ( VRS) - Le Rhinovirus (RV)
L'évaluation de la sévérité de l'asthme est indispensable
Le bilan étiologique
L’enquête allergologique prend ici toute son importance.
Elle repose sur l'interrogatoire (allergies, viroses, irritants et polluants, effort, composante psycho-affective) et sur les tests allergologiques.
Les Tests cutanés sont possibles à tout âge.
qui tester ?
Enfants ayant déjà un facteur de risque
Environnement riche en allergènes
Exacerbations hors de tout contexte d’infection virale
Symptômes évocateurs de réactions allergiques ( alimentaires)
Comment tester ?
. Les Tests cutanées réalisés par un allergologue aux pneumallergènes (allergènes aériens :acariens, moisissures, pollens, poils d’animaux) réalisés par un allergologue sont le meilleur paramètre prédictif d’asthme précoce et doivent être privilégiés
Ici encore, le bilan allergologique est indispensable et doit être le plus précoce possible.
Prise en charge thérapeutique : Qui traiter ? Ø Eviter les symptômes par la prévention des facteurs de risque: Virus Atopie Ø ♦ Traiter les symptômes ■ Traitements médicamenteux Ø ♦ Préserver les fonctions respiratoires Eviter le remodelage bronchique
Le traitement de fond repose sur les corticoïdes inhalés. Ils sont efficaces et leur efficacité est prouvée.
Les jeunes enfants avec des symptômes fréquents et ceux ayant une histoire familiale d'asthme bénéficient le plus des Corticoïdes Inhalés La durée du traitement repose sur un suivi rigoureux, de préférence auprès d’un spécialiste de l’asthme : * Le traitement n'est pas un traitement figé, aussi bien : * Sur le système d'inhalation, Sur la dose * Une réévaluation est nécessaire tous les 2-3 mois Les médicaments seuls sont insuffisants, une prise en charge globale est indispensable. L'information, l'éducation de la famille est primordiale.
Conclusions *60% des nourrissons siffleurs n'ont plus de manifestations à 3-4 ans. *L’asthme du nourrisson et de l’enfant ne doit plus être sous diagnostiqué ni sous-traité * Il faut considérer les phénotypes( enfants à risque) * Les manifestations allergiques associées doivent être recherchées * L’éducation est indispensable * Le traitement de fond repose sur la corticothérapie inhalée. * Le mode d'inhalation doit être adapté à la sévérité de l'asthme et à la réponse au traitement. * L'efficacité des Corticoïdes inhalés sur l'histoire naturelle de l'asthme reste débattue…
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